Protocole social 2020-2024 : personne au bord du chemin !

L'administration a présenté le 6 novembre devant l'ensemble des organisations syndicales son projet de protocole social dit "V0" pour la période 2020-2024 soit 5 ans.

Pour le moment, le projet de protocole n'est pas vraiment social puisque seules les propositions de l'administration y figurent. Son objectif est de faire passer de nombreux changements dans l'organisation et les méthodes de travail en négociant des contreparties sociales pour les personnels impactés.  

Pour rappel, la loi de finances 2020 prévoit une enveloppe de 10 millions d'euros pour ce protocole : 9 millions d'euros pour l'indemnitaire (primes) et 1 million d'euros pour le statutaire (avancement et grille indiciaire). 

Des négociations menées tambour battant 

La contrainte imposée est d'aboutir avant la fin de l'année sur un projet définitif sous peine de voir l'enveloppe prévue partir en fumée...  même si cette après-midi, le Directeur Général a concédé qu'une fin de négociation fin janvier pourrait rester acceptable...

D'où une accélération à marche forcée de la cadence sur la phase de concertation avec un calendrier changeant, très serré et des convocations à des bilatérales avec les différents services au pied levé. Ces bilatérales avaient pour but de préparer le terrain sur les propositions et tâter la température sur leur acceptabilité sociale. Tout en laissant l'opportunité aux OS d'avancer leurs pions sur les éventuelles contreparties. 

L'enjeu maintenant que nous disposons de cette base de travail est donc de répondre point par point aux propositions en regard de nos revendications et valeurs, mais aussi de contraindre l'administration à être claire et précise sur ses intentions.

Cette première version sera donc remaniée pour ajouter ces contreparties et également retirer ou reformuler certaines tournures maladroites.

Calendrier des prochaines semaines : 2ème séries de bilatérales tous azimuts, parution de la V1 vers le 25 novembre, plénière dans la foulée...

Les conditions de réussite du protocole pour la CFDT 

Le protocole pour être validé doit réunir l'adhésion d'au moins 50% des voix des personnels. Ce qui signifie suite aux dernières élections de décembre 2018 qu'au moins 3 OS (sur les 5 représentatives à la DGAC) doivent être signataires pour qu'il puisse être mis en oeuvre. 

Pour l'instant sans précision sur les conditions d'accompagnement du changement, tant en matière de reconnaissance des efforts que concernant les conséquences sur le quotidien des agents, la CFDT est dans l'impossibilité de donner un avis sur le texte présenté par l'administration.

Ce qui est certain, est que nous évaluerons le texte au regard de la qualité de la vie des salariés au travail qu'il maintient ou non, et que par exemple nous privilégierons l'augmentation des effectifs à l'augmentation des heures de travail. Car, et c'est une des nouvelles de cette présentation de V0, parler d'effectifs n'est plus tabou !

Par ailleurs, l'agilité, la réactivité, cela a des conséquences lourdes sur l'exercice de nos métiers et nous souhaitons que la Version Définitive du Protocole soit précise sur ce que cela va signifier pour les personnels de la DGAC, qui seront TOUS impactés. 

Il n'y a pas de sujet tabou mais il y a des bornes claires qui doivent être définies.

Les attentes sociales des agents sont importantes : si la DGAC veut obtenir une signature, il faudra qu'elle se montre à la hauteur des enjeux. Personne ne devra rester au bord du chemin. 

Nous souhaitons également que le temps soit donné à une large concertation et si ces conditions ne sont pas réunies, il est clair que la CFDT ne s'engagera pas.

 

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