Fermeture de tours de contrôle : l'administration abandonne le terrain !

La DSNA vient de publier la liste des aérodromes sur lesquels elle ne fournira plus, à l'horizon 2028, le service du contrôle. Elle justifie sa décision en invoquant dans un communiqué son retard technologique et son incapacité à rénover trop d'infrastructures vieillissantes et mal entretenues. Nul ne peut bien évidemment nier cet état de fait dont la DSNA est seule responsable. Le service public et les personnels des plateformes aéroportuaires d’Agen, d’Albert, de Colmar, de Merville, de Quimper et de Saint-Etienne vont faire les frais d'années d'immobilisme et d'errance managériales.

Bien sûr ces fermetures étaient annoncées dans le protocole et certains en profitent pour accuser bien démagogiquement les organisations syndicales signataires de collusion ou de traîtrise. Mais la DSNA, en restructuration permanente depuis plus de 15 ans, n'a pas besoin d'un protocole valide ou de l'assentiment des OS et encore moins de celui des personnels pour fermer un service ou un organisme. La liste est déjà longue : BRIA, DCC, BTIV, approches, terrains des groupes F et G.

En signant en 2024 le dernier accord protocolaire la CFDT a fait le choix difficile de la raison dans l'intérêt des agents impactés qui pourront ainsi bénéficier, grâce à sa signature, de mesures sociales d'accompagnement et de soutien à un niveau sans précédent.

Mais notre signature n'est en aucun cas un blanc-seing, ni une validation de la stratégie de l'administration et la CFDT reste particulièrement vigilante quant aux engagements et obligations de la DSNA. Or, pour le moment, le compte n'y est pas :

  • Nous ne pouvons tout d'abord que regretter que l'administration arrête une liste de terrains de façon unilatérale sans avoir mené au préalable la moindre concertation avec les propriétaires, les exploitants, les usagers et surtout les personnels concernés. C'est un cruel manque de respect qui n'est pas de nature à lui faciliter la tâche.
  • De plus, les textes permettant la mise en place du corps unique de contrôleurs et l'accès à l’ATC n’ont toujours pas été signés alors qu’ils sont à nos yeux le préalable incontournable à tout début de restructuration.
  • Enfin, si le protocole prévoit qu'un point d’étape soit organisé afin de définir le groupe 2 au plus tard le 1er janvier 2026 (respectivement le groupe 3 au plus tard le 1er janvier 2029), la CFDT demande à l'administration d'anticiper le plus possible la parution de ces listes. La CFDT demande également au plus vite la parution des listes des terrains TSEEAC requalifés ICNA TWR.

Le 10 décembre se tiendra une réunion pilotée par la DSNA sur la restructuration territoriale des services de contrôle d'aérodrome. La CFDT y sera largement représentée et se mobilisera pour le respect des engagements signés, l'accompagnement et l'écoute de chacun. Nul ne devra être lésé ou laissé sur le bord du chemin, nous nous y engageons. A ce titre, n'hésitez pas à vous rapprocher d'un représentant CFDT pour toute interrogation ou suivi personnel.